Projet de Plan national d’action en faveur du Crabier blanc

C’est le cas du Crabier blanc, Ardeola idae, un petit héron qui se reproduit uniquement sur quatre îles du monde de l’océan indien : Madagascar, Mayotte, Aldabra, et Europa. Mayotte héberge le second site de reproduction de l’espèce en termes d’effectifs, après Madagascar. Cette espèce a été classée « En danger » d’extinction sur la liste rouge mondiale.
À Mayotte, le Crabier blanc niche en colonies dans les mangroves. Une estimation récente a mis en évidence une population de l’ordre de 130 couples à Mayotte répartis en quatre colonies différentes (soit environ 10 % de la population mondiale estimée).
L’espèce s’alimente de poissons et de petits invertébrés principalement au bord des étendues d’eau douce à saumâtre ainsi que sur les prairies humides. Contrairement à la dynamique globale de régression de l’espèce, la population de crabiers blancs de Mayotte paraît stable voire en légère augmentation, mais cette situation est fragile du fait de nombreuses menaces auxquelles l’espèce est confrontée sur l’île : braconnage, dérangements, perte de ses habitats, voire prédation par les espèces exotiques envahissantes.
Au regard de ses engagements internationaux en faveur de la biodiversité, la France doit participer à la conservation de cette espèce sur son territoire.
A cet effet, un plan national d’action lancé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire en faveur du Crabier blanc vient d’être élaboré. Sa période d’application a été portée à 5 ans (2019-2023)
L’objectif de ce plan d’actions est de mettre en place des actions de protection et de surveillance des sites de nidification du crabier blanc à Mayotte et des mesures de conservation et de gestion des milieux humides favorables à l’accueil de cette espèce. En parallèle, des campagnes de sensibilisation seront développées sur l’île de Mayotte.
Enfin, à l’échelle de la région Ouest océan indien, ce plan contribuera à améliorer les connaissances sur cette espèce et à renforcer les échanges avec les acteurs internationaux engagés dans sa sauvegarde.
La consultation est ouverte du mardi 5 mars 2019 au vendredi 29 mars 2019.
Lien vers la consultation publique ministérielle:
Documents listés dans l’article
Partager la page