Le blocage de la population par une minorité n’est pas un mode de saisine des services de l’État

Mis à jour le 20/12/2021
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Cette nuit à 04h00, une vingtaine d’habitants de Chirongui ont érigé des barrages sur la RN3 et au croisement entre la RN3 et la CD5, pour réclamer l’installation de ralentisseurs. Les gendarmes de la brigade territoriale de Mzouazia sont intervenus immédiatement pour tenter d’obtenir la levée des barrages, annonçant la venue d’élus de la mairie de Chirongui et d’un représentant de la DEAL.

Devant l’obstination d’une minorité d’habitants et malgré ces annonces, les barrages n’ont pas été levés et des dizaines d’automobilistes se sont retrouvés bloqués.

Pourtant, les élus et les services de l’État se sont montrés très diligents: avant 06h00, des élus et un représentant de la DEAL sont arrivés pour écouter les revendications des bloqueurs. A 07h30, après avoir pris connaissance des demandes de la population, la DEAL a annoncé qu’elle installerait des ralentisseurs dans les prochains jours. A 08h00, le dernier barrage a été levé.

Thierry SUQUET, Préfet de Mayotte, Délégué du Gouvernement, salue l’engagement de la gendarmerie et la réactivité des élus de Chirongui et de la DEAL. En revanche, il dénonce la prise en otage des automobilistes motivée par un problème au sujet duquel les services de l’État n’ont jamais été saisis préalablement : "Dans notre République, l’occupation de la voie publique par une minorité, pénalisante pour la majorité de la population, ne peut être une voie de saisie des élus et des services de l’État. Non seulement ce mode d'action handicape trop souvent le développement économique de Mayotte, mais il détourne les forces de sécurité intérieure de la lutte contre la délinquance et contre l’immigration clandestine.”

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